17.8.05

Décomposition du prix

Prestation P.U. Qté Total Phase
Phase 1 : diagnostic
1.1 Terrain et analyse docts directeur d'étude (j) 550 3 1 650
1.2 Réunions directeur d'étude (u) 700 1 700
1.3 Mise en forme assistant (j) 350 3 1 050
1.4 Frais (déplacements, repro…) Forfait 500 1 500
Sous-total phase 1 3 900
Phase 2 : orientations
2.1 Analyse et propositions directeur d'étude (j) 550 5 2 750
2.2 Réunions directeur d'étude (u) 700 3 2 100
2.3 Mise en forme assistant (j) 350 5 1 750
2.4 Frais Forfait 350 1 350
Sous-total phase 2 6 950
Phase 3 : plan-programme
3.1 Mise au point du plan directeur d'étude (j) 550 6 3 300
3.2 Réunions directeur d'étude (u) 700 2 1 400
3.3 Mise en forme assistant (j) 350 8 2 800
3.4 Frais Forfait 350 1 350
Sous-total phase 3 7 850

Tous les prix sont HT et soumis à TVA au taux de 19,6% Total HT 18 700
TVA 3 665
Total TTC 22 365

Les édifices - la villa



Vue du mur en opus spicatum récemment dégagé et du dispositif mis en place pour le maintien du talus.

On peut espérer que le dispositif grillagé disparaisse visuellement par végétalisation spontanée.


Toutefois, compte-tenu de sa forte pente,
Les feuilles et autres matières végétales et terreaux tombent dans le fossé collecteur qu’il sera nécessaire de curer régulièrement, tandis que la végétalisation du talus sera moins aisée.



Les structures de la villa sont assez bien visibles et correctement entretenues.

La fréquentation actuelle ne pose pas de problèmes de dégradation.

Les édifices - les mausolées



« Baptistère » de la chapelle de Barsanges qui proviendrait d’un des mausolées (en réalité coffre funéraire octogonal-circulaire).
Vue de la scène de chasse au sanglier à l’épieu, avec deux cerfs de part et d’autre
(mythologie celtique)… à mettre en rapport avec les découvertes de Tintignac.
Cette pièce pourrait être réinstallée sur le site dans le cadre du projet de reconstruction partielle notamment.



La proximité actuelle des visiteurs avec les restes archéologiques fait partie de la magie du site. Toutefois, sans dire qu’il y a urgence car on ne constate pas aujourd’hui de grosses dégradations, on peut se demander si cette situation serait tenable avec une augmentation de la fréquentation.

Le paysage proche et intérieur - les mausolées



De même, les mausolées sont isolés de l’extérieur par des arbres de pousse récente ce qui ne permet pas de les mettre en relation avec leur position au point haut visible de toute l’alvéole et dominant la villa.

Sur ce dernier point, la plantation résineuse empêche toute relation visuelle, même fugitive entre les mausolées et la villa.

D’ailleurs, il semble que de nombreux visiteurs, en l’absence des personnes chargées de l’accueil, ne descendent pas à la villa dont ils ignorent l’existence.
(certes la signalétique corrigera ce problème…)


Seule ouverture paysagère depuis les mausolées vers le paysage du côté de l’arrivée.

On perçoit le type de relation que l’on pourrait avoir avec le paysage de l’alvéole.

Le paysage proche et intérieur - la villa



Le chemin latéral, élargi en piste forestière pour desservir des coupes en partie arrière.

Boisements feuillus spontanés en zone humide et en lisière du bois.


Boisements spontanés en limite de la villa (vue dirigée vers l’ancien étang).

Semis spontané d’épicea.

La végétation tend à fermer les vues vers l’extérieur depuis la villa.



Vue du bac à demi enterré vers 1900.
(musée de Meymac)

Le site est dans un environnement de prairies pâturées et on n’y voit aucun arbre.


Cette situation contraste fortement avec la situation antérieure (voir photo du bac).
En réalité, ce sont les plantations réalisées par Marius Vazeille lui-même qui ont le plus transformé le site :
la plantation résineuse entre les mausolées et la villa, l’alignement de hêtres à l’arrière, l’alignement de résineux de l’entrée, créant une vraie mise en scène de l’espace mais peut-être pas très heureuse sur le plan du site et de son histoire.

Le site - le paysage environnant



A proximité immédiate de l’accueil on domine une petite tourbière qui contraste fortement avec les prairies artificielles (témoignant d’ailleurs d’une agriculture pas si extensive…)
Le paysage forme une sorte de mosaïque entre parcelles agricoles, zones humides délaissées et boisements (cf. Le Longeyroux)
On peut s’interroger sur l’origine de cette tourbière (second étang gallo-romain ?)


En bas et à l’arrière du site, près de la villa, se trouve la tourbière de l’ancien étang avec, bien visible, la digue de terre.

Ici aussi la mosaïque est bien visible, contrastant avec l’image ancienne qu’on imagine beaucoup plus unitaire.

Peut-on intervenir pour gérer ce paysage ?
(supprimer le boisement au 2ème plan…)

Le site - le parking et le local d'accueil

non photographiés

Ils contribuent fortement à l’image du site

Le parking est assez pénalisant du fait de sa localisation très proche des mausolées et de sa nature de vaste carré de bitume…

Le petit bâtiment actuel est très discret mais sans doute insuffisant à terme.

Ils doivent être examinés conjointement à la lumière d’une éventuelle redéfinition de l’accueil et des circulations.

Le site - l'arrivée



Le chemin d’arrivée sur le site, complanté de vieux résineux dont un côté a été abattu, pose problème.

Il faudra analyser l’intérêt paysager et historique du marquage de ce chemin par un alignement d’arbres.

Puis, selon le cas, résoudre les questions pratiques :
Choix d’essence, acquisition des emprises…

Le territoire - le plateau de Millevaches aujourd'hui



Tourbière du Longeyroux
Espace naturel géré par le CREN Limousin et disposant d’équipements de découverte : tables de lecture du paysage, sentier de découverte…

C’est aussi une image du plateau aujourd’hui, fait d’agriculture extensive, forêt industrielle et milieux naturels liés aux délaissés


Suivant des formules originales et avec un réel souci d’intégration paysagère, les équipements montrent néanmoins que chaque petit détail à son importance.

Ici, le gravillonnage au sol dégrade l’image de l’ensemble et suppose un entretien par désherbage chimique.


La tourbière du Longeyroux est à proximité immédiate du site des Cars.

La mise en relation des deux visites permettrait de faire le lien entre l’histoire, le paysage et le milieu naturel ;en particulier, la présence de tourbières aux Cars, dont celle de l’ancien étang, resserre ce lien


Céramique et verres d’un champ d’urnes funéraires à La Chapelle


Vestiges de la villa gallo-romaine de Lamazière-basse (fragments d’enduits peints)

Le territoire - le plateau de Millevaches gallo-romain




Musée Marius Vazeille à Meymac

Cartographie des vestiges gallo-romains du plateau de Millevaches

Les nombreux objets collectés par Marius Vazeille donnent une idée de l’importance et de la nature de l’occupation du plateau

Certes, bien que déjà méritoire, la mise en valeur des découvertes et connaissances doit être améliorée dans un objectif pédagogique à destination du grand public qui pourrait être mis en relation avec la visite des Cars


Coffre funéraire en granite qui renfermait une urne en verre ou en céramique

La convergence de l’archéologie et du paysage

Pour le grand public, l’importance du site perdu dans un plateau de Millevaches plutôt désert aujourd’hui présente assurément un effet de surprise. Il n’est pas évident d’imaginer l’occupation du plateau à la période gallo-romaine, sauf peut-être à visiter le musée Marius Vazeille à Meymac. Or, on peut difficilement comprendre et apprécier le site des Cars sans faire cette relation.

Ce sera donc le premier objectif de l’étude : resituer le site dans son contexte territorial.

Cela conduit à poser la question du rapport entre les hommes et le territoire et, à l’échelle plus réduite du site lui-même, ou tout au moins de ce que les géographes appellent l’alvéole, il est intéressant que le public puisse cette fois visualiser concrètement ce qui a pu déterminer l’implantation de la villa et des mausolées, quels rapports ils entretenaient avec l’espace à l’époque. Enfin – ce qui est non moins intéressant – il faudra faire comprendre la dynamique du temps et des évolutions à l’œuvre jusqu’à aujourd’hui.

Ce sera donc le deuxième objectif de l’étude : rendre lisible le rapport des édifices à l’espace et les évolutions du site depuis l’époque gallo-romaine.

Le troisième objectif est sans doute plus trivial et pragmatique. Il n’est toutefois pas sans rapport avec les précédents.
Une autre part de la surprise de la découverte provient de la modestie des équipements actuels et de façon générale de la mise en valeur, en décalage avec l’intérêt et l’importance du site. Toutefois, cela contribue au caractère un peu magique de ce lieu et il perdrait sans doute à être trop aménagé. A l’inverse même, certains équipements paraissent aujourd’hui superflus ou mal adaptés (bornes, grillage…). Un « nettoyage » semble tout d’abord nécessaire. Mais il faut se placer dans la perspective d’une augmentation future du nombre de visiteurs et parer aux difficultés nouvelles et à la nécessité de protéger les vestiges de la dégradation.
L’hypothèse d’une reconstruction partielle (projet de l’ACMH) doit aussi être prise en compte même si elle n’a pu voir le jour jusqu’ici.

Ce sera donc le troisième objectif de l’étude : adapter les équipements et le traitement des abords immédiats à la qualité du site, conserver la magie du lieu et parer à une augmentation du nombre de visiteurs.

Pour répondre à ces trois objectifs qui sont finalement tous au service de la mise en valeur pédagogique et de la préservation du site, il est nécessaire de réunir les connaissances et les savoir-faire des gens de l’archéologie et du patrimoine et de ceux du paysage et de l’environnement.

Le projet ne pourra aboutir sans cette convergence des intérêts réunis autour d’un même objectif de qualité.


Deux outils d’égale importance : l’aménagement et la gestion


Compte-tenu de ses caractéristiques et des objectifs fixés, un simple projet d’aménagement à court-terme ne peut satisfaire aux exigences du site. Le cahier des charges spécifie donc avec raison la nature de « plan de gestion » du document attendu.

Dès aujourd’hui on peut constater le rôle important joué par la Communauté de Communes dans la surveillance et la mise en valeur du site par la présence de jeunes chargés de l’accueil et de l’information du public en période estivale et également dans l’entretien régulier du site.

Du plan de gestion devront donc se dégager deux catégories d’actions :

- ce qui relève d’aménagements à conduire successivement en fonction des moyens qu’il sera possible de mobiliser et selon un échéancier de priorités

- ce qui relève de la gestion sous la forme de moyens consacrés régulièrement à l’accueil du public et à l’entretien du site

Autant il est nécessaire de réunir les connaissances des différents partenaires en phase d’étude préalable, autant il sera nécessaire ici de bien définir les responsabilités et les engagements de chacun.


Les aménagements :

- les aménagements paysagers : dégagements de vues par abattage d’arbres et arbustes, plantations éventuelles, enlèvement de grillage…
- les équipements d’accueil, en s’attachant à prendre en compte l’influence de ceux-ci en terme d’image du site, dans un souci de discrétion et de respect de la magie du lieu
- les équipements pédagogiques tels que tables de lecture (cf. tourbière du Longeyroux) pour explication du paysage et de ses évolutions


La gestion :


- les modes d’accueil du public : périodes de présence, nature des interventions…
- l’entretien : sur ce point il est important de noter qu’en termes de gestion paysagère le site pourra être étendu hors de son périmètre réglementaire conduisant à des mesures de gestion d’espaces naturels, agricoles ou forestiers


Une première approche succinte, résultant de la visite effectuée sur le terrain fin juillet, est proposée ci-après dans le but de vous permettre de percevoir dans quel esprit nous pensons aborder ce travail.